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Le cancer du col de l’utérus

Près de 3000 cancers du col par an en France et plus de 1100 décès

Bien que l’incidence du cancer invasif du col de l’utérus soit en baisse régulière depuis les années 80, il touche près de 3000 femmes par an en France (estimation 2 797 nouveaux cas pour 2015) et plus de 1100 femmes en meurent chaque année (près de 30 000 dans toute l’Europe).

En Bretagne, le nombre moyen annuel de nouvelles admissions en Affection Longue Durée pour cancer du col de l’utérus est de 166 femmes entre 2011 et 2013 (39 décès par an entre 2009 et 2011). Le cancer du col de l’utérus est rare avant 30 ans, la moitié des admissions concerne les femmes âgées de 40 à 59 ans.

C’est un des cancers pour lequel le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à 5 ans après le diagnostic en diminution, et un impact démontré du niveau socioéconomique sur la mortalité.

L’infection à papillomavirus humain (HPV), une des principales cause du cancer du col de l’utérus : Pensez à vous en prémunir par une vaccination

Le cancer du col de l’utérus est lié à une infection persistante par un virus qui se transmet par voie sexuelle : le papillomavirus humain (HPV). Lorsque ce virus s’installe durablement, il peut provoquer des  lésions précancéreuses. Dans de rares cas, il arrive que ces lésions évoluent vers un cancer. Cette évolution est lente puisqu’un cancer apparaît généralement 10 à 15 ans après l’infection persistante par le virus.

La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) est recommandée pour les filles dès l’âge de 11 ans. Elle représente un moyen de prévention du cancer du col de l’utérus complémentaire au dépistage par frottis, recommandé tous les trois ans de 25 à 65 ans.

Dépistage

Actuellement, le dépistage du cancer du col de l’utérus est majoritairement individuel. Il concerne toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans. L’examen de dépistage est le frottis cervico-utérin. Il  permet de détecter des lésions cancéreuses, ou précancéreuses avant qu’elles n’évoluent en cancer. Il est recommandé de réaliser un frottis tous les 3 ans.

Sa généralisation est l’objectif 1 du Plan Cancer 2014-2019, par l’action 1.1 : “permettre à chaque femme de 25 à 65 ans l’accès à un dépistage régulier du cancer du col utérin via un programme national de dépistage organisé”.

Entre 2012 et 2014, le taux de participation au dépistage était de 56,5% en France (femmes âgées de 25 à 65 ans ayant bénéficié d’un frottis au cours des 3 dernières années). En Bretagne, ce taux est estimé à 59,1%. Le taux le plus faible est observé dans les Côtes-d’Armor (56,7%) et le plus élevé en Ille-et-Vilaine (60,1%).

Conduite à tenir devant un frottis anormal : nouvelles recommandations de l’INCa

De nouvelles recommandations sur la conduite à tenir devant un frottis cervico-vaginal anormal ont été publiées par l’INCa en décembre 2016. Ces recommandations intègrent les évolutions récentes en termes de surveillance et de nouveaux tests. Les dernières recommandations dataient de 2002. Les nouvelles pratiques décrites dans ces recommandations visent à éviter les traitements, parfois excessifs qui induisent une morbidité chez des femmes jeunes, compromettant leur avenir obstétrical. Elles donnent toute sa place à la colposcopie, examen essentiel qui permet de bien poser le diagnostic après un frottis positif et de bien guider la conisation le cas échéant. En effet, de nouveaux systèmes de détection des HPV ont été développés et sont dorénavant disponibles (tests de détection, de génotypage et tests d’hybridation en milieu liquide), et le double immunomarquage p16INK4A/Ki67 a été testé dans quelques études. Ces tests pourraient permettre de trier, parmi les femmes avec une cytologie anormale, celles présentant un risque d’évolution vers une lésion cancéreuse et qui nécessitent des examens plus poussés, de celles ne néces­sitant qu’un suivi.

Quelques messages généraux à retenir :

De manière générale :

  • à l’issue d’un résultat de test HPV négatif, une cytologie est recommandée à 3 ans ;
  • à l’issue d’un résultat de double immunomarquage négatif, une cytologie est recommandée à 12 mois ;
  • à l’issue d’un résultat de cytologie normale (effectuée après la cytologie anormale initiale), une cytologie est recommandée à 12 mois ;
  • à l’issue d’un résultat de test HPV (tout type de génotype haut risque) positif ou de double immuno‑marquage positif ou de cytologie anormale (effectuée après la cytologie anormale initiale), une colposcopie est recommandée avec prélèvement biopsique si une anomalie est identifiée ;
  • il est rappelé qu’en cas de colposcopie (satisfaisante (ZT1 ou ZT2) ou non satisfaisante (ZT3)), l’exploration du vagin doit être systématique.

Si une lésion histologique est découverte sur la biopsie, une prise en charge spécifique est préconisée.

En cas de lésions de bas grade, une surveillance sera recommandée. Un traitement ne sera proposé qu’en cas de persistance supérieure à 24 mois.

Pour les lésions de haut grade, une exérèse haute est à réaliser en première intention et pas l’hystérectomie.

Les modalités de surveillance post thérapeutique ne sont pas traitées dans ce document, les recommandations faites par l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (ANAES) en 2002 restent en vigueur en attendant l’actualisation de ce volet.

Consulter l’intégralité de ces recommandations sur le site de l’INCa

Sources  :

Autre document :

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Inca : publications

L’Institut National du Cancer (INCa) a récemment publié plusieurs documents :

 

  • Cancer de l’ovaire et inhibiteur de PARP : parcours des patientes en génétique oncologique                                                                                                                                                                Ces préconisations font suite à l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) européenne de l’OLAPARIB, 1er inhibiteur de PARP, destiné aux patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire et porteuses d’une mutation BRCA. En fonction de la situation de la patiente, trois principaux parcours en génétique oncologique conditionnant la prescription d’OLAPARIB sont ainsi détaillés.

 

 

  • Les cancers en France – Édition 2016. L’essentiel des faits et des chiffres.                                           Ce document présente des données générales sur les cancers et offre une synthèse sur la généralisation du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, sur la cigarette électronique, et retrace les faits marquants de l’année.

 

 

 

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Mars bleu contre le cancer du côlon

Tous les ans, le mois de mars est l’occasion de faire le point sur le cancer colorectal.

Epidémiologie

Il est rappelé que 43 000 nouveaux cas sont diagnostiqués et 18 000 personnes décèdent du cancer colorectal tous les ans. Il est le 2ème cancer le plus meurtrier en France chez l’homme et le 3ème chez la femme.

En Bretagne, on compte au moins 2100 nouveaux patients atteints d’un cancer colorectal en 2016 (données issues des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire).

Dépistage

Cette année, à l’occasion de Mars Bleu, l’Institut National du Cancer lance une campagne d’information sur le dépistage organisé du cancer colorectal. Cette campagne rappelle l’importance d’un dépistage précoce pour ce cancer. Le dépistage permet de repérer et traiter des lésions précancéreuses et de prendre en charge des cancers à un stade précoce. En effet, dépisté à temps, le cancer colorectal se guérit 9 fois sur 10.

Dans le même temps, Santé Publique France publie les résultats de la campagne de dépistage 2015-2016. Cette campagne a été marquée par un changement de test en avril 2015 (un test immunologique (OC Sensor®)) et un arrêt de plusieurs mois de l’activité de dépistage lié au changement de test. La participation nationale reste stable depuis la campagne précédente autour de 31% chez les femmes et de 28% chez les hommes. Le taux de participation le plus élevé en France est retrouvé en Ille-et-Vilaine (47,0%).

Pour toutes questions concernant le dépistage organisé des cancers en Bretagne, n’hésitez pas à contacter les associations de dépistage.

 

Pour plus d’informations :

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Guide Patients : Traitements des cancers de la prostate

L’Institut National du Cancer (INCa) publie, avec le soutien de la ligue contre le cancer, un guide à destination des patients concernant les traitements des cancers de la prostate.

Il concerne uniquement la forme la plus fréquente des cancers de la prostate : les adénocarcinomes.

 

Plusieurs points sont abordés dans le document, notamment :

  • des explications sur la surveillance et les traitements possibles ;
  • le déroulement des traitements et les effets indésirables ;
  • le rôle des professionnels rencontrés ;
  • des informations pratiques et des ressources utiles pour les patients et leurs proches.

 

Télécharger le document sur le site de l’INCa :

traitements_cancers_prostate

 

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Référentiel GROUM – Dermatologie – Version 2016

Le GRoupe Ouest Mélanome a actualisé le référentiel régional de dermatologie en septembre 2016.

Ce document est téléchargeable en intégralité et par chapitres dans la rubrique “Référentiels régionaux” située dans la colonne à droite du site.

Télécharger le référentiel GROUM

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Les Centres experts pour la prise en charge des cancers rares de l’adulte

Les cancers rares de l’adulte sont définis comme des cancers dont l’incidence annuelle est inférieure à 6/100 000 personnes ou dont la prise en charge est hautement spécialisée, du fait de leur siège particulier, de leur survenue sur un terrain spécifique, ou leur caractère complexe.

Pourquoi des centres experts ?

Le diagnostic et le traitement des cancers rares sont souvent difficiles et peuvent ainsi être retardés. Il existe peu de référentiels et peu d’essais cliniques relatifs à la prise en charge de ces tumeurs. Ainsi, l’errance diagnostique et/ou thérapeutique qu’elles génèrent sont des facteurs engendrant un sentiment de grande solitude pour le patient et son entourage.

 Liste des pathologies concernées

On compte aujourd’hui 22 pathologies étiquetées « cancers rares de l’adulte » : les sarcomes de tissus mous et des viscères ; les sarcomes osseux ; les tumeurs neuroendocrines malignes rares sporadiques et héréditaires ; les cancers ORL rares ; les mésothéliomes pleuraux malins ; les lymphomes cutanés ; les tumeurs oligodendrogliales de haut grade ; les tumeurs cérébrales rares ; les cancers rares de l’ovaire ; les cancers survenant pendant une grossesse ; les cancers de la thyroïde réfractaires ; les lymphomes primitifs oculaires et cérébraux ; les lymphomes associés à la maladie cœliaque ; les thymomes malins et carcinomes thymiques ; les tumeurs trophoblastiques gestationnelles ; les cancers rares du rein ; la maladie de Von Hippel-Lindau et les prédispositions héréditaires au cancer du rein de l’adulte ; les cancers cutanés rares ; les cancers rares du péritoine ; les cancers de la surrénales ; les mélanomes de l’uvée ; les cancers viro-induits chez le transplanté ; les cancers chez les patients infectés par le VIH.

Conception et structuration du dispositif

Même si le nombre de patients atteints d’un cancer rare est jugé « peu » important, il reste élevé pour que chaque patient concerné soit systématiquement transféré dans les centres experts pour y être pris en charge.

C’est pour cela qu’il a fallu proposer un modèle reposant sur une approche mixte. Ainsi, l’organisation de la prise en charge des patients atteints de cancers rares est structurée sur la base de centres experts régionaux ou inter-régionaux couvrant l’ensemble du territoire national (y compris les DOM-TOM), coordonnés au niveau national par un seul centre expert national de référence, placé sous la responsabilité d’un médecin coordonnateur clinicien.

En Bretagne, pour 18 des 22 pathologies répertoriées, il existe au moins un centre expert avec des médecins cliniciens référents exerçant au CHRU de Rennes, au CHRU de Brest ou au Centre Eugène Marquis (Centre de Lutte Contre le Cancer). Le centre expert breton pour les mésothéliomes pleuraux malins est porté par un praticien exerçant à l’Hôpital d’Instruction des Armées (HIA) Clermont-Tonnerre de Brest.

En ce qui concerne le diagnostic, quatre réseaux nationaux de référence anatomopathologiques ont été mis en place.

Ainsi, ce dispositif permet à tout patient de bénéficier d’une prise en charge dans l’établissement autorisé en cancérologie de son choix, en étant assuré d’un diagnostic de certitude grâce à une double lecture des lames, d’une discussion de son dossier par plusieurs experts de disciplines, du choix d’un traitement adapté, souvent innovant dans le cadre d’un essai clinique. Cela est rendu possible grâce à ce travail en réseau, en articulation entre les experts nationaux, régionaux et les équipes de proximité œuvrant au sein des différents établissements.

 Pour en savoir plus, consultez les rapports de l’INCA :

 

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Outils pour la pratique des médecins généralistes

L’Institut National du Cancer (INCa) publie en novembre 2016 deux brochures décrivant le parcours de soins d’un patient atteint d’un cancer bronchopulmonaire et celui d’une patiente atteinte d’un cancer du sein.

Ces documents sont à destination des médecins généralistes prenant en charge des patients atteints de cancer et met l’accent sur la place importante du médecin généraliste dans la prise en charge du patient, et ce dès la phase initiale de la maladie.

Cet outil vise à aider les généralistes dans la pratique en cancérologie. Le contenu est élaboré à partir de recommandations de bonnes pratiques.

Démarche diagnostique, bilan initial, résumés des traitements de première ligne et examens de suivi sont présentés de façon synthétique dans ces documents.

Des informations sur la gestion des principaux effets indésirables des traitements et sur l’approche médicale globale, ainsi que des ressources pratiques pour les professionnels et les patients y sont également disponibles.

 

Télécharger les documents sur le site de l’INCa :

cancer_bronchopulmonairescancer_sein

 

 

 

 

 

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Thérapies ciblées dans le traitement du cancer

L’Institut National du Cancer (INCa) a publié un état des lieux et enjeux des thérapies ciblées dans le traitement du cancer disponibles fin 2015. Ce document d’appui à la décision décrit notamment les modalités d’utilisation et de mise à disposition de ces traitements anticancéreux.

 

Les thérapies ciblées font partie de la “médecine de précision“, basée sur une meilleure connaissance des mécanismes biologiques conduisant à l’apparition et au développement des tumeurs. Leur prescription est guidée par les caractéristiques moléculaires de la tumeur du patient. Elles visent à bloquer la croissance et/ou la propagation des cellules tumorales en s’attaquant spécifiquement à certaines de leurs anomalies.

Des biomarqueurs peuvent être associés à ces traitements (plus de la moitié des thérapies ciblées). Ils permettent d’identifier les patients porteurs (ou non) d’une altération moléculaire qui guidera la décision de traitement.

 

Les premières thérapies ciblées ont été autorisées en France dans les années 2000. Depuis, elles sont en augmentation. Fin 2015, 43 thérapies ciblées sont autorisées en France (autorisation de mise sur le marché (AMM) ou autorisation temporaire d’utilisation (ATU)). Entre 2012 et 2015, 60% des AMM dans le cancer ont été octroyées à des thérapies ciblées. Un anticancéreux sur 4 appartient à cette classe de médicaments.

18 localisations tumorales sont visées par une ou plusieurs thérapies ciblées en 2015, avec une centaine d’indications thérapeutiques. Une amélioration très nette de la prise en charge des patients a pu être observée.

 

Par ailleurs, certaines localisations ne bénéficient pas de ces traitements, en l’absence d’altération moléculaire pouvant faire l’objet d’une application thérapeutique efficace. Afin de développer les connaissances et l’offre médicamenteuse, le développement des thérapies ciblées nécessite encore un certain nombre d’évolution. La recherche clinique doit s’adapter aux nouveaux genre d’essais, guidés par la génomique, comme décrit dans l’action 5.6 du plan cancer 2014-2019 “adapter les essais cliniques aux évolutions conceptuelles induites par l’arrivée des thérapies ciblées”.

 

Télécharger la synthèse ou le rapport complet sur le site de l’INCa.

 

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RÉSUMÉ – Congrès National des Réseaux de Cancérologie 2016

Les 29 et 30 septembre 2016 s’est tenu le 7ème Congrès National des Réseaux de Cancérologie à Nantes.

Ce congrès est l’occasion de faire le point sur les actualités nationales et de présenter les actions de terrain mises en place par les différents réseaux de cancérologie.

Plusieurs thématiques ont été traitées lors de ce congrès et cet article ne prétend pas en relater l’exhaustivité.

Expertise/Thérapies ciblées/Innovation

L’expertise en cancérologie est un des éléments clés de la prise en charge des patients. Pour des pathologies rares comme les sarcomes, le Pr Jean-Yves Blay a montré qu’une prise en charge par un réseau spécialisé (ex de Netsarc) améliorait la survie des patients et diminuait le risque de récidive.

Pour développer l’expertise et améliorer la prise en charge  du cancer, de nouvelles techniques innovantes et recherche moléculaire/génomique offrent de nouvelles perspectives dans le traitement du cancer.

La mise en évidence d’altérations moléculaires dans les cellules cancéreuses a permis, en décrivant mieux la maladie, d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et de développer des thérapies spécifiquement dirigées contre elles. La recherche clinique et notamment les essais cliniques de phase précoce ont un rôle important dans l’avenir pour le traitement des cancers que ce soit chez l’enfant, l’adolescent, l’adulte ainsi que les personnes âgées.

Lors du congrès, le témoignage d’un patient atteint d’un cancer du poumon métastasé a bien illustré les avancées dans ce domaine. Au diagnostic, ce patient avait un pronostic d’environ 3 mois de survie. Après recherche de mutations génétiques de la tumeur, le patient a pu bénéficier d’un traitement ciblé lié à une mutation de sa tumeur, dans la cadre d’un essai clinique. Trois ans après le diagnostic le patient est encore vivant…

Cependant, il ne faut pas « minimiser » l’impact psychologique des thérapies innovantes et de la biologie moléculaire chez le patient, comme l’a bien développé le Dr Sarah Dauchy, pendant ce congrès.

Par ailleurs, le Dr I Pellier expose le retard en oncopédiatrie concernant les thérapies innovantes. Peu d’essais cliniques sont ouverts aux enfants, adolescents et jeunes adultes (AJA). Chez l’enfant et l’AJA; un travail important sur l’efficacité des traitements mais également sur la réduction des séquelles (croissance, fertilité, …) est à faire. C’est dans ce cadre que l’INCa a lancé un appel d’offres pour la labellisation de centre d’essais précoces en pédiatrie. Un centre est notamment ouvert sur Nantes/Angers, le seul  dans l’ouest de la France.

Le Prix des médicaments

Un des freins à l’accès à l’innovation est le coût des médicaments anti-cancéreux. Les prix augmentent de plus en plus. Comme l’a décrit le Pr Jean-Paul VERNANT, le traitement du cancer coûtait 44 milliards de dollars en 2009. Il coutera entre 150 et 200 milliards de dollars en 2020. Pourquoi cet envol du prix des médicaments ? Les industriels avancent l’argument du coût de la recherche et développement.

Comment expliquer qu’un même traitement coûte 80 000€ par an aux Etats-Unis et 800€ par an en Egypte ? Pour le Pr JP Vernant, le prix des médicaments est déterminé par ce que le marché est capable de payer.

Éducation thérapeutique des patients. Soins de supports en cancérologie, soins palliatifs. Accompagnement du patient et des proches.

Des expérimentations ont été réalisées dans plusieurs régions pour améliorer les soins de supports et la qualité de vie du patient pendant sa maladie. Cela passe aussi par l’éducation thérapeutique, notamment pour les chimiothérapies par voie orale.

La mise en place de programmes d’éducation thérapeutique en cancérologie permet la formation des professionnels de santé dans l’accompagnement des patients et à ces derniers, de devenir des acteurs clés dans la prise en charge de leur maladie. Des ateliers touchant différents thèmes sont proposés aux patients, leur permettant ainsi d’améliorer leur qualité de vie ainsi que la communication avec leurs proches, ces derniers se sentant dès lors plus impliqués et moins exclus.

Outre la prise en charge de la maladie, l’accompagnement du patient et de ses proches est un élément très important pour le bien-être de la personne malade et de son entourage et une bonne réponse de la maladie aux traitements. Certains professionnels relatent la mise en place d’ateliers (bien-être, activités physiques, biographie hospitalière) destinés aux patients et témoignent des bienfaits de ces activités pour les patients. Cela est confirmé par les témoignages de patients.

Coordination dans le parcours de soins

Les infirmières de coordination en cancérologie – IDEC

Les missions des IDEC consistent à faciliter l’articulation entre les professionnels des soins de ville, les professionnels hospitaliers, les patients et leur entourage.

Leur rôle primordial dans la coordination du parcours a été souligné lors de plusieurs exposés, notamment en plénières. Ce rôle est d’autant plus important que le parcours en cancérologie se fait souvent sur plusieurs établissements et de plus en plus en ville avec les chimiothérapies par voie orale et l’Hospitalisation A Domicile (HAD) qui se développent.

Place du pharmacien dans la bonne prise en charge médicamenteuse

L’importance d’une consultation pharmaceutique a été mise en évidence lors de plusieurs présentations. Il a été dit que 4% des ordonnances comportaient des erreurs de prescriptions, avec des conséquences parfois lourdes.

Lors d’une étude menée en Rhône-Alpes, il a été montré que le surdosage était la cause la plus fréquente d’intervention pharmaceutique (changement traitement suite intervention pharmacien).

Lors d’une présentation en atelier par le Dr L Jovenaux, le rôle primordial du pharmacien a été rappelé dans la prévention du risque de survenue d’effets indésirables cardiologiques liés aux traitements anti-cancéreux.

Évolutions des structures de coordination

Plateforme Territoriale d’Appui (PTA)

Les réseaux territoriaux de cancérologie voient leur structuration modifiée par la mise en place des Plateformes Territoriales d’Appui. Ces plateformes regroupent des réseaux de santé (cancérologie, diabétologie, soins palliatifs….) et ont pour objectif d’être l’appui aux professionnels de premier recours pour la coordination des parcours « complexes » (poly pathologies, personnes isolées, enfants…). La polyvalence proposée par la PTA dépend des thématiques des réseaux territoriaux qui la constituent. Actuellement il y a 40 PTA en France.

Articulation Réseau Régional de Cancérologie (RRC) et Centre de Coordination en Cancérologie (3C)

En attente du cahier de charges décrivant les nouvelles missions des RRC et de 3C (Cahier des charges en arbitrage final au cabinet de la ministre de la santé), certains objectifs ont été rappelés par l’INCa et la DGOS. A priori, les nouvelles missions des RRC devraient intégrer certaines missions portées aujourd’hui par les 3C. Des rapprochements devront se faire entre toutes les structures de coordination régionale en cancérologie (oncogériatrie, oncopédiatrie…) autour du réseau régional. LA DGOS explique que ce cahier des charges devrait sortir sous forme d’instruction dans les semaines ou mois à venir.

Évaluation des pratiques des pratiques et des organisations

Le Dr F GRUDE de l’Observatoire du Médicament Bretagne/ Pays de la Loire a présenté un outil d’amélioration des prises en charge des patients en fin de vie. Le score PRONOPALL est un score prédictif à 2 mois dont l’objectif est d’évaluer l’indication ou la non-indication d’une chimiothérapie palliative. Il s’agit d’un outil d’aide à la décision. Des études portant sur l’analyse de survie en fonction du stade de la tumeur au moment du diagnostic, l’analyse processus sur tout le parcours de prise en charge du patient « patient » traceur, l’exhaustivité de passage en RCP des patientes atteintes d’un cancer du sein, le passage en RCP des patients atteints d’un cancer du côlon ont été respectivement présentées.

On retiendra que l’analyse de processus « patient traceur » est chronophage, mais riche en enseignements et apporte beaucoup au niveau qualitatif. La méthodologie est bien définie par la HAS, il faut identifier les étapes clés de la prise en charge du patient et les structures fréquentées tant en hospitalisation qu’en extrahospitalier (ambulatoire). Des entretiens avec le patient et les professionnels sont menés par une seule enquêtrice. L’étude présentée par Sophie Lesens (RRC Onco-Normand) porte sur 27 patients pris en charge sur 18 établissements/structures différents et il lui a fallu environ 6 mois de travail. Le plus difficile est de rassembler les informations qui sont éparpillées dans les différents services et/ou structures ; de trouver un patient « auditable » et qui accepte d’être interviewé et de pouvoir caler un rendez-vous au bon moment (avant sa sortie par exemple).

Quant aux études portant sur le passage en RCP, Anne Cowppli Bony note une nette amélioration de passage en RCP pour les cancers du sein entre 2007 et 2012 (94% versus 78%). Néanmoins, le taux de passage en RCP avant le premier traitement reste faible (39% en 2012 et 12% en 2007). Toutefois, il est de 70% en 2012 lorsqu’une chimiothérapie néo-adjuvente est indiquée.

La deuxième étude portant sur le même sujet a été présenté par Pascale Grosclaude du Registre des cancers du Tarn. Les résultats de cette étude interrogent sur les facteurs (a priori non prémédités) de passage ou non en RCP. En effet, les analyses statistiques ont mis en évidence des différences significatives entre différents groupes de la population étudiée. Il s’avère que les dossiers des femmes, des patients atteints d’un cancer métastatiques et des personnes âgées (>85 ans), des patients avec un indice de défaveur social élevé sont moins présents en RCP. Cette différence n’est pas mise en évidence pour certains types de cancers comme les mélanomes, les sarcomes ou les primitifs inconnus.

Retrouver le programme détaillé ainsi que les présentations du congrès sur le site du CNRC 2016 

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Référentiels labellisés, l’INca publie un appel à candidatures

Date limite de dépôt de candidature : 30 septembre 2016.

L’enjeu

L’harmonisation des pratiques professionnelles et l’accès à des soins de qualité pour tous les patients atteints d’un cancer est un des objectifs du plan cancer 2014-2019. En effet, l’évolution rapide des connaissances scientifiques dans le domaine de la cancérologie, la pluridisciplinarité dans la prise en charge de cette pathologie, les techniques innovantes et les différentes alternatives thérapeutiques exigent d’offrir à chaque patient, une proposition de prise en charge la plus adaptée à sa situation clinique et personnelle. Ceci passe par la mise à disposition des outils d’aide à la décision et des documents de référence, à travers les référentiels et recommandations de bonnes pratiques.

L’appel à candidature (AAC) de l’INCa

Fin mai 2016, l’INca a lancé un appel à candidatures pour l’élaboration de recommandations et référentiels de bonnes pratiques en cancérologie. Cet appel s’adresse à tout organisme spécialisé dans le domaine de la cancérologie : sociétés savantes, réseaux régionaux de cancérologie, réseaux nationaux ou internationaux de référence pour les cancers rares, conseils nationaux professionnels, etc.

Les thèmes prioritaires de l’AAC 2016

Le comité de programmation consultatif de l’INCa a identifié six thèmes prioritaires pour 2016 à savoir :

  • Prise en charge initiale du cancer de sein infiltrant non métastatique
  • Prise en charge initiale du cancer de l’ovaire
  • Prise en charge du cancer de la prostate : place des traitements locaux-régionaux
  • Prise en charge du cancer de la prostate : traitements systématiques en phase métastatique
  • Prise en charge du cancer colo-rectal
  • Prise en charge du myélome multiple

Un ou deux autres thèmes libres laissés au choix des postulants.

Les critères de choix des thèmes prioritaires sont : un besoin identifié d’harmonisation des pratiques notamment pour les cancers les plus fréquents,  un soucis d’accompagner au mieux l’arrivée d’innovations diagnostiques ou thérapeutiques, un moyen de répondre à une priorité de santé publique.

Description du processus et de la méthodologie

L’INCa a établi les modalités, les règles et la méthodologie que devra suivre le postulant qui souhaite porter l’un ou l’autre des référentiels ou recommandations ciblés ci-dessus.
4 types d’acteurs sont identifiés tout au long de la mise en œuvre de ce projet :

  • Le promoteur est un organisme ou un groupe disposant d’une entité morale : devra impérativement associer dans le projet (à minima) une société savante et un réseau régional de cancérologie, doit nommer un coordonnateur scientifique et un coordonnateur de projet, ce dernier pouvant être le même que le coordonnateur scientifique.
  • Le groupe de pilotage : est composé du représentant du promoteur, des coordonnateurs et des méthodologistes.
  • Le groupe d’experts :  groupe de travail pluridisciplinaire, composé de 10 à 15 personnes. Il rédige la première mouture du référentiel ou recommandation.
  • Le groupe de relecture nationale : est composé de 50 à 100 personnes et doit comprendre des professionnels de premier recours et des représentants des usagers.

Les étapes du projet sont également précisées par l’AAC de l’INCa, allant de la constitution du groupe de pilotage à la veille bibliographique et l’actualisation du référentiel.

La déclaration des liens d’intérêts (DI) est un préalable à toute démarche pour tout professionnel souhaitant participer à ce projet. Par ailleurs, l’INCa pourra exclure un membre proposé dans le groupe des experts, s’il estime que ce dernier présente un risque de conflits d’intérêts élevé. Ces personnes ayant des conflits d’intérêts pourront toutefois participer à la relecture. Pour vérifier votre niveau de conflits d’intérêts, consulter la grille de dépistage des conflits d’intérêts.

L’appel lancé aux membres et partenaires d’Oncobretagne

Le Réseau Régional de Cancérologie (RRC) de Bretagne “Oncobretagne” fait partie des RRC actifs dans l’élaboration des référentiels régionaux, avec un dynamisme et une synergie remarquables, grâce à ses différents groupes techniques et membres des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP).
C’est dans ce contexte que nous vous proposons de vous investir dans cet AAC de l’INCa, individuellement ou collectivement. Vous pouvez proposer votre participation à titre personnel en tant qu’ expert ou relecteur, ou mobiliser vos sociétés savantes ou groupes experts dont vous êtes membres, pour construire un dossier de candidature à l’INCa, portant sur l’un ou l’autre des sujets proposés.

Si vous souhaitez participer à ce projet, contacter votre société savante/groupe experts et votre réseau régional de cancérologie

Pour tout savoir sur cet appel à candidatures, veuillez consulter les documents publiés par l’INCa.

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