L’Institut National du Cancer (INCa) définit les soins de support comme “l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie“. Ils font partie intégrante du parcours de soins en cancérologie.
Instruction DGOS/INCa
Dans l’objectif d’amélioration de l’accès aux soins de support pour les patients atteints de cancer, la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) a saisi l’INCa en juillet 2015 afin de réaliser un rapport d’expertise sur le panier des soins oncologiques de support.
Suite à ce rapport, la DGOS a publié en février dernier une instruction relative à l’amélioration de l’accès aux soins de support des patients atteints de cancer.
Elle vise à présenter les évolutions nécessaires de l’offre en soins de support pour la pathologie cancéreuse.
Faisant partie intégrante du parcours de soins en cancérologie, l’INCa préconise d’élargir le panier des 4 soins de support existants (douleur, soutien psychologique, accès aux services sociaux et démarche palliative) à cinq autre soins :
- activité physique adaptée,
- conseils d’hygiène de vie,
- soutien psychologique des proches et aidants,
- soutien à la mise en œuvre de la préservation de la fertilité,
- prise en charge des troubles de la sexualité.
Il est rappelé l’importance de l’évaluation des besoins dès le diagnostic et également tout au long du parcours de soins.
Pour répondre à cet objectif de qualité des parcours en soins de support, il est confié aux Agences Régionales de Santé (ARS) la mission d’évaluer l’offre en soins de support au niveau régional. Parmi les grands objectifs nationaux, on peut retenir l’organisation de la lisibilité de l’offre ; l’adaptation du maillage territorial ou encore l’accompagnement de la montée en charge des acteurs de ville pour une prise en charge plus en proximité du domicile.
Focus sur l’Activité Physique Adaptée (APA)
En mars 2017, l’INCa a publié la synthèse d’un travail d’analyse de la littérature scientifique faisant l’état des lieux et des connaissances en ce qui concerne les bénéfices de l’activité physique pendant et après le cancer.
Comme à toutes les étapes du parcours de soins d’un patient atteint de cancer, le rôle des professionnels de santé est rappelé quant à l’engagement du patient. Cela vaut également dans la mise en place d’exercices physiques adaptés à leur état clinique.
Les effets bénéfiques de l’activité physique concernent :
- la prévention, voire la correction d’un déconditionnement physique,
- le maintien et/ou la normalisation de la composition corporelle,
- une réduction de la fatigue liée aux cancers,
- une amélioration globale de la qualité de vie (fatigue, troubles anxio-dépressifs, estime de soi et image corporelle, douleur)
- une amélioration de la tolérance des traitements et de leurs effets à moyen et long termes,
- un allongement de l’espérance de vie et une réduction du risque de récidive.
Les résultats de cette analyse bibliographique montrent la nécessité de recommander aux professionnels de santé de promouvoir l’activité physique auprès des patients atteints de cancer et de leurs proches, sans programmation trop rigide, avec une pratique régulière, même de faible niveau et ce dès le dispositif d’annonce. Les bénéfices sont d’autant plus importants que l’activité est débutée précocement.
Les interventions proposées durant les traitements doivent être adaptées.
Quelques repères de pratique sont décrits dans la synthèse rédigée par l’INCa.
Pour plus d’informations, téléchargez le rapport complet “Bénéfices de l’activité physique pendant et après cancer – Des connaissances aux repères pratiques”, INCa